Et si la peau d’âne du célèbre conte dissimulait plus qu’une jeune fille bientôt amenée à révéler sa beauté et à devenir reine ? En revenant aux sources du mythe, cet opéra conté retrace l’avènement d’une femme qui se construit seule face aux obstacles.
Quand on évoque Peau d’âne, le conte de Charles Perrault est dans tous les esprits... mais pas dans celui de Jean-Jacques Fdida, qui signe le texte et la mise en scène de cette nouvelle adaptation. Comme pour d’autres contes célèbres (Cendrillon, Le Petit Chaperon rouge ou encore Barbe Bleue), il est revenu à la source de l’histoire de celle que l’on appelle aussi Peau-de-mille-bêtes ou Pé d’âne. Loin des versions édulcorées et de celle où la pression du père prend une large place, cette version met à l’honneur l’ambivalence qui jalonne tout parcours de vie : comment savoir quand une demande d’affection est trop grande ? Comment trouver l’équilibre entre ce que l’on ressent et les impératifs de l’institution sociale ?
Les trois interprètes créent un univers riche en couleurs au sein duquel le personnage de la jeune femme, porté par la chanteuse soprano Aurore Bucher, se forge face aux épreuves, en passant notamment par un état intense de sauvagerie. Les autres protagonistes, pris en charge par Jean-Jacques Fdida et Jean-Marie Machado, lui donnent la réplique sous forme contée ou chantée. Le tout porté par le piano de Jean-Marie Machado, qui puise la vivacité de sa musique dans des influences diverses (jazz, classique, musiques du monde) et dans un permanent esprit d’improvisation.
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REVUE DE PRESSE
« La manière dont Jean-Jacques Fdida nous contait récemment son art laissait présager d’un bel ouvrage opératique. [...] tout ici est éloquent et délicat, pédagogique mais exigeant, beau et souriant. » Courrier de l'Ouest