Créé en 1874, ce classique de l’opérette viennoise s’inspire d’une pièce des célèbres collaborateurs de Jacques Offenbach. La musique de Johann Strauss dessine de savoureux portraits, dans un jeu de masques où le champagne est élevé au rang de roi.
La Chauve-Souris reflète à sa création une bourgeoisie aux certitudes vacillantes. Chacun ment pour préserver sa part d’illusion, dans une mécanique effrénée anticipant le théâtre de Feydeau. La fête d’Orlofsky répond ainsi à une nécessité de fuite du réel, où toutes les barrières sociales sont abolies. À la manière des ouvrages d’Offenbach tournant en dérision, à la même époque, l’hypocrisie du Second Empire, cette opérette caricature l’ordre établi en un réjouissant jeu de miroirs.
C’est ainsi que telle la Périchole, « un peu grise » pendant son mariage arrangé face à deux notaires marchant de travers, Eisenstein s’enivre avec le directeur de la prison où il doit passer cinq jours. Dans un tourbillon festif, le prince incite ses convives à tous les excès en restant eux-mêmes malgré le masque, « chacun à son goût », la servante Adèle se rêve actrice dans le costume de sa maîtresse alors que Rosalinde, déguisée en comtesse hongroise, éprouve la fidélité de son mari qui la courtise, travesti en marquis. Personne ne parvient à rester à sa place mais la musique de Johann Strauss illumine ce joyeux désordre, atteignant une fragile réconciliation sur l’ensemble « Brüderlein und Schwesterlein », dans une enfance retrouvée, qui voit jaillir la chauve-souris d’une autre nuit d’ivresse.
Livret de Richard Genée et Karl Haffner d’après Le Réveillon de Henri Meilhac et Ludovic Halévy
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REVUE DE PRESSE
« Un spectacle qui s’avère être une éclatante réussite ! »Classique News
« Le spectacle de ce soir est une pure réussite, un bijou de scène, un petit miracle de théâtre. » Forum Opéra
« Nous avons assisté hier soir à l’un des spectacles les plus aboutis qu’il nous ait été donné de voir ces derniers temps – un spectacle accueilli par un public débordant d’enthousiasme et dont le bonheur se lisait explicitement sur le visage des spectateurs quittant le théâtre. » Première Loge
« Le résultat est un spectacle rafraîchissant, ciselé par une direction d'acteurs qui trouvent dans les décors et les costumes de Bruno de Lavenère des vecteurs efficaces à la comédie. » Wanderer
« Les enchaînements sont fluides, les décors habilement pensés, le champagne coule à flot, la cadence est enivrante : bienvenue au spectacle total ! » Web Théâtre