Pour le Chœur d’Angers Nantes Opéra, c’est l’occasion d’une première rencontre avec Sascha Goetzel, le nouveau directeur musical de l’Orchestre National des Pays de la Loire. Et de retrouvailles avec un chef-d’œuvre du répertoire germanique, Un requiem allemand de Johannes Brahms.
Imposante fresque musicale, plus poétique que religieuse, Un requiem allemand est une œuvre très singulière, marquée par le deuil, certes, mais aussi par l’esprit de consolation, et même par l’espoir à certains moments. Brahms y cite la Bible de Luther, et non les prières de la liturgie catholique, pour s’éloigner de toute cette liturgie et signifier qu’il s’agit bien de « sa » vision de la mort, comme le suggère aussi l’utilisation de l’article indéfini « un ». De la mort mais aussi de ceux qui pleurent leurs défunts et vont cependant poursuivre leur vie au milieu de la nature et parmi les hommes. À l’opposé des requiem de Mozart ou de Verdi, rien de spectaculaire, rien de théâtral dans cette musique ; au contraire une inspiration intériorisée, intimiste, qui va droit au cœur. Sascha Goetzel, le nouveau directeur de l’Orchestre National des Pays de la Loire, a pensé ces trois concerts comme une célébration des chœurs, celui associé à sa nouvelle institution et celui d’Angers Nantes Opéra, auxquels il a proposé, en ouverture de programme, un florilège de moments opératiques, de Tannhäuser à Carmen, avec un détour par l’Italie de Puccini et Boïto, qui disent tout son amour des voix et du répertoire lyrique.
Richard Wagner
Tannhaüser, Chœur des pélerins
Georges Bizet
Carmen, Les voici, voici la quadrille
Giacomo Puccini
Madame Butterfly, chœur à bouche fermée
Arrigo Boito
Mefistofele, Prologue – Salve Regina !
Johannes Brahms
Un requiem allemand
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