LE RETOUR D’ULYSSE DANS SA PATRIE

Inspiré d’Homère, le second ouvrage de Claudio Monteverdi qui nous soit intégralement parvenu, créé à Venise en 1640, repose sur un formidable mélange des genres, où l’on se surprend parfois à éclater de rire les yeux emplis de larmes.

Afin de troubler le spectateur, Le Retour d’Ulysse dans sa patrie utilise le procédé baroque du théâtre dans le théâtre, le prologue introduisant l’action en faisant dialoguer de façon poétique des figures allégoriques. L’histoire débute sur l’ineffable plainte de Pénélope, dont Gabriel Fauré fera aussi un admirable opéra en 1913.


Le premier monologue de l’héroïne atteint un paroxysme dans l’expression d’une attente devenue insupportable, évoquant le lamento d’Ariane (1608), extrait d’un opéra à jamais perdu et seul rescapé de l’incendie d’un théâtre vénitien.

Le compositeur représente l’abandon avec une même puissance théâtrale que dans l’impossible deuil d’Orphée de son premier opéra (1607) ou les frémissants adieux à Rome d’Octavie du Couronnement de Poppée (1642).


Le tragique est cependant traversé ici de moments comiques, comme dans la vie, les dieux et les humains coexistant.

C’est Minerve qui redonne l’espoir à Ulysse alors qu’il se croit débarqué sur une terre inconnue, avant de le déguiser en vieillard pour qu’il ne soit pas reconnu des prétendants en retrouvant sa demeure. La légèreté se mêle au pathétique, à la manière des pièces de William Shakespeare – la servante Mélantho incitant Pénélope à passer à autre chose en regardant ceux qui la courtisent.


Dans un surprenant élan du drame vers la comédie, le glouton Irus décide de se suicider après la mort des prétendants, se livrant à une réjouissante parodie de lamento, tel un miroir déformant de l’aria sauvée des flammes.


Livret de Giacomo Badoaro, d’après L’Odyssée

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REVUE DE PRESSE


"De l'opéra ? Plutôt du théâtre sonore, où chaque personnage se distingue. Un enregistrement magistral." Télérama 


"Un triomphe mérité à ce splendide succès d’ensemble." OpéraOnline


"Le public venu nombreux dans le grand auditorium de la Cité des Congrès (2000 places), incroyablement silencieux et concentré durant toute la représentation, acclame longuement l’ensemble de la production." Olyrix

NANTES - LA CITÉ DES CONGRÈS 

OCTOBRE

Samedi 28 - 18 h

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Opéra en italien, surtitré

Durée : 2h55 entracte compris


De 4 à 26 € avec le pass

De 5 à 32 € sans le pass

De 4 à 16 € pour les – de 30 ans

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 Concert naturellement accessible au public aveugle et malvoyant

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Dans le cadre de Baroque en scène

En partenariat avec la Cité des Congrès de Nantes et la Soufflerie

© Michal Novak
© Michal Novak
Emiliano Gonzalez Toro © Michel Novak
© Makiko Furuichi pour Angers Nantes Opéra (détail)

Distribution

Direction musicale Emiliano Gonzalez Toro 

Mise en scène Mathilde Etienne

Ensemble I Gemelli


Ulysse Emiliano Gonzalez Toro

Pénélope Fleur Barron

Mélantho Mathilde Etienne

Télémaque Zachary Wilder

                                   Euriclée Alix le Saux                                

Eumée Nicholas Scott

Iros Fulvio Bettini

Pisandre Anders Dahlin

Eurymaque Alvaro Zambrano

Antinoos / Le Temps Nicolas Brooymans

La Fragilité humaine David Hansen

Anphinome / Jupiter Juan Sancho

Neptune Christian Immler

Minerve/ Amour Mayan Goldenfeld

Junon Lysa Menu


Clavecin et orgue positif Violaine Cochard

Harpe triple Marie-Domitille Murez

Archiluth Vincent Flückiger

 Guitare et théorbe Nacho Laguna

Violons Stéphanie Paulet, Margherita Pupulin

Viole de gambe, lirone, trompette marine Louise Bouedo, Louise Pierrard

Basse de violon Gauthier Broutin

Contrebasse Jérémy Bruyère

 Cornets, flûtes Josué Meléndez, Rodrigo Calveyra

Doulciane, flûte Mélanie Flahaut 

Sacqueboutes Miguel Tantos Sevillano, Fabio di Cataldo

Réservez vos places

Nantes
oct

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