« La clé de ce projet est de fédérer les personnalités qui ont fait l’histoire du Banquet Céleste. » Damien Guillon choisit pour célébrer les quinze ans de son ensemble, une œuvre emblématique de son compositeur fétiche, Jean-Sébastien Bach : Passion selon saint Matthieu.
Le contre-ténor et chef d’orchestre Damien Guillon rassemble les musiciens du Banquet Céleste, le choeur de chambre Mélisme(s), tous les partenaires qui l’accompagnent dans l’aventure de son ensemble. Créée en 1727, remaniée à diverses reprises, la Passion selon saint Matthieu est un monument de l’époque baroque. D’une durée de trois heures, elle nécessite non pas un chœur mais deux ainsi que deux orchestres et neuf solistes. L’église Saint-Thomas de Leipzig avait la particularité de posséder deux tribunes d’orgue permettant la spatialisation de la musique chère à la Renaissance italienne. Le librettiste Picander suit l’Évangile selon saint Matthieu mais s'évade parfois du texte liturgique et ajoute des commentaires, prétextes aux airs, reliés par le récit de l’évangéliste. En deux grandes parties, Jean-Sébastien Bach invite à méditer sur les derniers jours du Christ. Il adjoint des chorals typiques du culte luthérien, permettant à l’assemblée de participer.
Cet oratorio s’apparente à un opéra liturgique. Il en possède tout le dramatisme mis en valeur par une écriture contrapuntique d’une grande richesse. Un rêve devenu réalité pour Damien Guillon et son ensemble Le Banquet Céleste.
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