Trois jeunes femmes originaires du Sahara nigérien mêlant leurs voix à des percussions et une guitare, Les Filles de Illighadad sont la dernière grande révélation de la musique touarègue, avec leurs chansons âpres et entêtantes.
Illighadad est un village au cœur du massif de l’Aïr. Avant d’y enregistrer un premier disque sublime, publié en 2016 par le label américain Sahel Sounds, Fatou Seidi Ghali et ses cousines chantaient pour elles-mêmes, dans la brousse où elles avaient l’habitude de faire brouter le bétail. Salué par plusieurs magazines, l’album Les Filles de Illighadad est porté par un bouche-à-oreille enthousiaste, qui conduit les chanteuses sur les scènes du monde entier. Leurs morceaux jouent sur l’épure et la douceur d’un dialogue entre voix et guitare acoustique. Fatou Seidi Ghali est l’une des seules guitaristes féminines de musique touarègue et elle passe à l’électricité sur Eghass Malan, deuxième album marqué par les percussions et le chant propre au tendé, genre festif joué lors de célébrations touarègues, que Tinariwen a popularisé en l’adaptant à la guitare. Un blues féminin, mélodieux, lancinant et poétique, particulièrement électrisant sur scène, comme le prouve l’enregistrement en public At Pioneer Works.