C’est en 2001 qu’a été fondé par Sabina Colonna Preti le consort de violes de gambe
La Chimera qui, depuis sa rencontre avec Eduardo Egüez, a immédiatement pris de nouvelles formes et a déployé de nouvelles ailes.
Tout en conservant sa caractéristique sonore d’ensemble de violes, La Chimera est devenue une formation à géométrie variable composée d’artistes de renommée internationale, dont l’activité se concentre sur la création de projets originaux, avec un intérêt particulier pour les liens entre le monde ancien et le monde moderne. De nombreuses réalisations sont venues émailler son parcours : citons notamment Buenos Aires Madrigal (2004), Tonos y Tonadas (2006), La Voce di Orfeo (2009), puis Odisea Negra (2011), qui mêlait des musiques des griots africains, des musiques anciennes de Cuba et du Pérou, et le folklore actuel d’Amérique Centrale.
L’album Gracias a la Vida (2018) qui tire son nom de la célèbre chanson de la compositrice chilienne Violeta Parra explore la musique baroque des missions jésuites, en regard avec le folklore sud-américain ; Fuga y Misterio (2020) met en miroir l’art du contrepoint chez Bach et Piazzolla, avec le concours du percussionniste italien Simone Rubino. Le disque Lachrimae paru en 2021 met en exergue le seul consort de violes dans un programme purement baroque consacré aux Lachrimæ de John Dowland, en compagnie du ténor Zachary Wilder. Le dernier disque de la Chimera, Iguazú, paraît en mars 2022, consacré au musiques anciennes et modernes du Brésil, Paraguay et Argentine.