Les chanteurs et instrumentistes de l’ensemble Correspondances relisent une page éclatante de la musique baroque allemande, écrite par le compositeur Dietrich Buxtehude pour les veillées musicales lübeckoises. Le renouveau du concert spirituel au XVIIe siècle.
Fondé en 2009 sous l’impulsion de l’organiste et claveciniste Sébastien Daucé, avec pour idée de faire vivre le répertoire foisonnant de la musique française du XVIIe siècle, l’ensemble Correspondances est aujourd’hui l’un des grands noms de la musique baroque, reconnu dans le monde entier. Saluée par la presse et le public, l’abondante discographie de l’ensemble est pour l’essentiel consacrée à l’œuvre du compositeur Marc-Antoine Charpentier. Mais pour ce programme, dont l’enregistrement a paru en 2021 chez Harmonia Mundi, Sébastien Daucé s’est intéressé au versant allemand d’un mouvement qui a touché toute l’Europe : un siècle après les guerres de religion, le continent retrouve une relative sérénité, marquée par l’apparition d’une nouvelle tradition de concert spirituel, en dehors de la liturgie. À Paris, la princesse de Guise commande à son compositeur résident, Marc-Antoine Charpentier, de nombreuses pièces musicales destinées à être jouées lors des petits offices spéciaux dans sa chapelle ou durant les soirées où elle invite un cercle d’amis, intellectuels et artistes. De l’autre côté du Rhin, Dietrich Buxtehude ravive une tradition de concerts en l’église Sainte-Marie de Lübeck, les veillées musicales lübeckoises, signe de la place centrale qu’occupe la musique dans la dévotion luthérienne. Il compose notamment le sublime cycle de sept cantates Membra Jesu Nostri, associé dans ce programme à deux de ses lieder : Klaglied, composé pour la mort de son père, et Herzlich lieb hab ich dich, o Herr.
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REVUE DE PRESSE
"Enchantement de haute volée." Télérama
"Un objet de désir lumineux et gourmand." Diapason
"La représentation était musicalement magnifique." The New York Times
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