Sept chanteurs solistes, six marionnettistes, douze marionnettes inspirées du bunraku (théâtre de marionnettes japonais), treize instrumentistes sonorisés, tel est le dispositif inventé pour Les Ailes du désir, nouvel opéra sur une musique d’Othman Louati et un livret de Gwendoline Soublin.
À partir du chef-d’œuvre cinématographique de Wim Wenders, l’équipe artistique menée par Othman Louati, Johanny Bert et Fiona Monbet, propose son regard sur une histoire au cœur de la ville de Berlin divisée : le récit d’un monde en détresse qu’il convient de réenchanter, celui de notre rapport à la vie, à l’humain et de ce que représente l’expérience d’être au monde.
Par le biais d’un ensemble instrumental de chambre qui réunit des timbres de toutes les esthétiques musicales, les marionnettes, les manipulateurs et les artistes lyriques incarnent et racontent le parcours de deux anges, Damielle et Cassiel, leur déambulation à l’écoute des pensées de Berlinois perdus dans un paysage urbain qui se relève à peine de la catastrophe, ainsi que la rencontre amoureuse de Damielle qui choisit de quitter son statut de créature éternelle pour devenir mortelle.
Ce projet porte en lui les rêves du collectif et la force de l’incarnation humaine, pour répondre aux interrogations qui traversent encore et toujours nos sociétés actuelles, la magie d’un instant partagé et la beauté d’une sensation que transmettent l’imaginaire musical et l’aboutissement d’un geste en commun.
Spectacle de Johanny Bert, livret de Gwendoline Soublin, d’après le film éponyme de Wim Wenders
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